La microscopie moléculaire en transplantation rénale

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Voici l’excellente présentation du Dr Yassine Bouaton sur le thème La microscopie moléculaire en transplantation rénale: phénomène de mode ou réelle avancée ?

Cliquer sur l’image pour télécharger la présentation au format PDF (4.8 Mo)

Il élabore sa présentation à partir d’un cas clinique qui présente un rejet humoral aigu actif après 5 ans de transplantation rénale.

Il parle ensuite du diagnotic actuel du rejet humoral aigu (RHA) et de l’apport de la microscopie moléculaire (MM).

Le diagnsotic de RHA
se fait sur une élevation de la créatinine avec présence de DSA (Donor Specific Antibodies). La biopsie rénale peut montrer des lésions histologiques de la microcirculation (capillarite péritubulaire et glomérulite) et dépôts de C4d. Tous ces signes ne sont malheureusement pas très sensible ni très spéficique.

La Microscopie moléculaire utilise des micromatrice d’ADN (DNA-microarray) ou puce d’ADN qui sont capables d’analyser des échantillons infimes d’ADN que les méthodes classiques ne permettent pas d’étudier. Cette biotechnologie permet d’analyser le niveau d’expression de plusieurs milliers de gènes transcrit dans une cellule (rénale dans notre cas) par rapport à un échantillon de référence (cellule saine), ce qui permet de les comparer et de faire un diagnostic en fonction des différences relatives. En utilisant du tissu rénal, plusieurs variables peuvent alors être déterminées dont le score de rejet humoral (score ABMR). Ceci permet d’affiner le diagnostic basé jusqu’alors uniquement sur l’histologie et la présence de DSA.

En conclusion, la microscopie moléculaire est un nouveau biomarqueur qui répond au besoin d’améliorer la stratégie diagnostique des rejets humoraux. En stratifiant correctement le risque, cela permettrait, à terme, de personaliser le traitement. Il sera intéressant de voir si une intégration en clinique est possible.

La validation des anticorps anti-donneur dans un essai randomisé contrôlé comme biomarqueur quantitatif et l’apport de la microscopie moléculaire permettront probablement d’affiner le diagnostic et la prise en charge de ces atteintes.[1]

Source

  1. Bouatou et coll. Prise en charge du rejet humoral tardif : comment éviter le rejet chronique ? poster réunion commune SFD & SN 2014

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2 commentaires

  1. Les puces d’expression analysent non pas de l’ADN mais l’expression des ARN retrotranscripts en cDNA, ce qui est une différence importante. Il est rare avec ces techniques d’analyser un seule type cellulaire à partir de biopsie comme vous le dites. La majorité des transcripts surtout dans les rejets doivent provenir des cellules infiltrants le greffon. Pour pouvoir uniquement analyser des cellules rénales il faut faire de la capture laser, ce qui de mémoire n’a pas été fait dans les papier d’Halloran. Il est important de garder en tête qu’on étudie l’expression d’un tissu donc de plusieurs types cellulaires.

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  2. Cher Stéphane,
    Merci pour ces précisions et je dois dire que ce n’est pas facile de trouver de bonnes informations sur la microscopie moléculaire. Je ne connais pas cette technique de capture laser ? Pouvez-vous m’en dire ou me donner une référence ?
    Bien à vous

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