Voici la présentation que j’ai donné ce jour au colloque HIV aux HUG.
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Les points importants sont l’évaluation de la fonction rénale qui est difficile chez les patients avec une maladie HIV, car les formules n’ont pas été validées dans cette population (Cockroft-Gault, MDRD). Il est important d’associer le dosage de la protéinurie à l’évaluation de la fonction rénale.
Pour le ténofovir, un inhibiteur nucléotidique de la reverse transcriptase (NtRTI) – et le seul de cette famille – l’adéfovir et le cidofovir étant trop néphrotoxique, les études commencent à mettre en évidence une néphrotoxicité après plus de 10 ans d’utilisation. Il peut provoquer une toxicité tubulaire (voir aussi l’article Toxicité du ténofovir) , mais surtout voir l’apparition d’une protéinurie (volontiers tubulaire), d’une accélération de la perte de fonction rénale et la progression vers une insuffisance rénale chronique de stade 3. C’est les résultat de l’étude VA chez plus de 10’000 patients infectés par le VIH parus dans le journal AIDS au mois de février de cette année. Ce qui est inquiétant c’est que cette atteinte ne semble pas réversible, comme c’était le cas avant dans les études sur de plus courtes durées.
Les recommandations sont de contrôler la fonction rénale, le phosphore sérique, la protéinurie et la glycosurie, au moins 2x par an chez tous les patients prenant du ténofovir. (voir aussi l’article Tout savoir du syndrome de Fanconi)
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