RenalGuard® pour protéger de la néphropathie au produit de contraste

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RenalGuard System™ se compose d’une console et d’un set pour la perfusion et pour la collecte des urines. Pour la collecte des urines, il faut mettre une sonde urinaire (Foley) et un venflon pour la perfusion. La console mesure la diurèse/horaire et perfuse la même quantité au patient.

En plus du remplacement du volume des urines, il est possible d’obtenir un gain net de fluide (bilan positif) et il permet également la perfusion de bolus de liquide à la demande.

L’idée étant qu’un débit urinaire élevé pourrait réduire l’incidence de néphropathie au produit de contraste via une combinaison de facteurs physiologiques connus, à savoir:

  • Transport plus rapide du contraste à travers les reins
  • Moins d’exposition globale au contraste toxique
  • Réduction de la consommation d’oxygène dans la zone médullaire du rein

On sait que pour la néphropathie au produit de contraste, seul l’hydratation (NaCl 0.9% ou NaHCO3) a montré un bénéfice. Il est toutefois difficile parfois de recommander une hydratation généreuse chez un patient insuffisant cardiaque. Ce système pourrait alors être utile. Il faut quand même mettre une sonde urinaire pour obtenir le débit urinaire, ce qui n’est pas rien.

La firme PLC qui commercialise cet engin, cite 2 études en cours MYTHOS et REMEDIAL II qui devrait donner plus d’informations sur l’utilité de ce dispositif.

3 commentaires

  1. J’ai vu ce truc, c’est vraiment un matériel totalement inutile, invasif qui ne changera rien à la prise en charge de la prévention. Avec l’adoption de mesures universelles d’arrêt des diurétiques et de correction de l’hypovolémie, nous voyons maintenant peu de néphrotoxicité de l’iode. Un bon remplissage avec une surveillance clinique adaptée, pas besoin d’une machine qui me semble plus un gadget qu’autre chose. Je ne me vois pas, pour des patients en ambulatoire, mettre une sonde urinaire et chez des sujets agés de sexe masculin avec des prostates un peu volumineuses, c’est totalement disproportionné pour ne pas dire délirant et dangereux.

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  2. + 1
    Paix aux urèthres de bonne volonté. Par exemple les patients diabétiques à haut risque d’IRA sont aussi à haut risque d’infection urinaire.
    Combien est vendu ce petit gadget ? Conflits d’intérêts des investigateurs ?
    J’ai un peu de mal à avaler le fait que l’étude MYTHOS ait pu obtenir l’aval d’un comité d’éthique, AMHA.

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