Je ne reviendrai pas sur l’étude TREAT (Trial to Reduce Cardiovascular Events With Aranesp Therapy) qui doit faire le malheur d’Amgen. Non seulement l’Aranesp® n’a pas montré d’effet sur les end points primaires, mais le groupe qui recevait de l’Aranesp® a fait significativement plus d’accident vasculaire cérébral (101 patients vs 53 (hazard ratio, 1.92; 95% CI 1.38 to 2.68; P<0.001)).
Ce résultat contradictoire montre, encore une fois, notre méconnaissance de la physiopathologie de l’érythropoïèse lors d’épisodes inflammatoires et des effets secondaires d’un taux d’hémoglobine élevé. Enfin, c’est peut-être la dose d’érythropoïétine (EPO) pour atteindre ce taux qui pourrait poser problème. Ce dernier argument avait déjà été évoqué lors d’une seconde analyse de l’étude CHOIR (Correction of Hemoglobin and Outcomes in Renal Insufficiency) qui suggérait que les événements cardiovasculaires se limitaient aux patients recevant d’importantes doses d’EPO et ayant une réponse sur le taux d’hémoglobine sous-optimale. Les patients qui obtenaient un taux d’hémoglobine plus haut avec des doses relativement faibles d’EPO n’ayant pas de complications cardiovasculaires.
Cette étude n’a pas fini de faire couler de l’encre. Je pense toutefois, pour ma part, que l’utilisation de doses plus importantes d’EPO chez certains patients est la conséquence et non la cause du problème
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